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Les journalistes marocains au cœur de la transition énergétique en Allemagne

07/03/2020 | Général

Dans le cadre du Partenariat Énergétique Maroco-Allemand (PAREMA), le Secrétariat de PAREMA et le Ministère de l'Energie, des Mines et de l'Environnement (MEME), ont organisé du 1er au 6 mars 2020 à Düsseldorf, un voyage d'étude pour les journalistes marocains intercesseurs de la transition énergétique.

Ce voyage d'étude s'inscrit dans le cadre d'une série de formations initiées par M. Aziz RABBAH, Ministre de l'Energie, des Mines et de l'Environnement depuis octobre 2017, et ce dans l'objectif du renforcement des relations médias-MEME à travers notamment, les journées Médias-Ministère (JMM) organisés en 2018 et 2019, les formations dispensées aux journalistes marocains dans le cadre des ateliers et journées dédiées à la transition énergétique, ainsi que les visites d'études effectués aux usines dont la vocation est le  développement de l'écosystème industriel des énergies renouvelables, en particulier la visite effectuée en novembre 2019 à l'usine de Siemens Gamesa de production des pales éoliennes à Tanger.

Le Maroc s'engage activement dans sa propre transition énergétique, comme en témoignent les objectifs ambitieux qu'il s'est fixé en matière d'énergies renouvelables : le Maroc envisage que les énergies renouvelables représentent au moins 52% en 2030 de la capacité totale installée, et vise 20% d'économie d'énergie à cet horizon.

Dans ce contexte, les médias peuvent jouer un rôle à part entière en façonnant l'orientation et le rythme de la transition énergétique. Ainsi, et afin d'offrir aux journalistes une vue d'ensemble aussi complète que possible de l'hétérogénéité des acteurs et des approches, qui caractérisent la transition énergétique en Allemagne, ces derniers ont pu visiter dans un premier temps la Régie communale de Dusseldorf, particulièrement la Centrale à turbines gaz-vapeur la plus moderne et la plus performante au monde. En effet, la centrale « Fortuna » a un rendement électrique net qui s'élève à plus de 61%.

Sur place M. Rolf Michael Dollase, responsable de la communication et du développement de la centrale électrique, a expliqué le succès de cette structure qui a coûté la somme de 500 millions d'euros «l'électricité et la chaleur produites par la centrale desservent différents secteurs de la ville, l'éclairage public, le chauffage des immeubles d'habitation et la mobilité durable.

La centrale électrique de Düsseldorf génère un bénéfice annuel qui varie entre 60 et 80 millions d'euros, selon l'ensoleillement. Son chiffre d'affaires actuel, est de 2 milliards d'euros».

A Essen, il appert que la transition énergétique appelle la mémoire et se livre au changement structurel, en témoigne le complexe industriel de la mine de charbon de Zollverein. Autrefois la plus grande mine de charbon au monde, aujourd'hui monument du patrimoine culturel classé à l'UNESCO. Les participants se sont arrêtés à un haut lieu de l'histoire depuis la décision de fermeture des industries minières de charbon en Allemagne. Ce qui constitue une preuve matérielle exceptionnelle de l'essor et du déclin de cette industrie lors des 150 dernières années.

Les journalistes participants à cette mission se sont également avisés d'une transition énergétique citoyenne se faisant essentiellement par les communes, à l'image du parc éolien de la municipalité de Heiden de 8.700 habitants «200 citoyens ont investi dans cette forme d'énergie, pouvant fournir de l'électricité à 3.000 ménages et alimenter 5.000 véhicules électriques. », explique Martina Stahn, assistante du gérant de B​ and energy project GmbH, la société qui gère ce parc.

Ce même concept d'implication des citoyens est adopté par le centre de production d'hydrogène de Herten qui emploie 80 salariés et où s'activent 14 entreprises. «Notre plan de développement est articulé autour de trois axes : ville d'énergies renouvelables, ville d'éducation et ville participative», a souligné Babette Nieder, responsable des relations publiques du centre de production d'hydrogène. Le secteur des cleantech devrait permettre de couvrir les 15.000 emplois», a précisé Mme Nieder.

Les participants ont également eu la possibilité d'échanger avec des experts de la communication sur ces sujets, notamment Clean Energy Wire et CORRECTIV, qui ensemble ont thésaurisé de nouvelles techniques journalistiques, en matière de reportages ayant trait à la transition énergétique en Allemagne, mais aussi dans le contexte de leurs pays respectifs.